Lieux et bâtiments


L'Église d'Aulnoy, bâtie en 1237, sur ordre de l'Évêque de Meaux, Pierre de Cuisy, est située au cœur du bourg sur une petite hauteur.Son clocher domine la région et est visible depuis la route de Coulommiers à Jouarre. Inscrite à l'inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, le cœur de l'Église présente un décor néogothique datant de 1894 signé par E.Gueux. Le décor des voûtes est constitué d'un semis d'étoiles avec une frise à motif floral sur le pourtour de chaque voûtain. Dans chaque écoinçon se trouve un grand motif d'inspiration végétale de même que sur les cerces, les ébrasements des vitraux et la partie murale au dessus des vitraux. Historiquement, Aulnoy faisait d'abord partie de la paroisse de coulommiers dépendant du Prieuré de Sainte-Foy. La population et les maisons seigneuriales augmentant, l'Évêque de Meaux, Pierre de Cuisy, érigea Aulnoy en cure en 1226, ce ne fût pas sans résistances de la part des habitants qui, étant paroissiens de Coulommiers, ne payaient pas le droit de Tonlieu (droit perçu pour le Prieuré de Sainte-Foy sur les ventes faites sur le champs de foire par les gens n'appartenant pas à la paroisse) pour vendre leur denrées à la ville et allaient être, de ce fait, obligés à le payer. Il y eu aussi une discussion pour le lieu de l'Église, Villers étant plus important à cette époque, mais Aulnoy l'emporta. En 1234 une chapelle fut érigée à la Grange Justin, sous le vocable de Saint Philippe et Saint Jacques. La construction de l'Église, dédiée à Notre Dame, suivit de peu (1237). De cette époque datent les fonds baptismaux et les colonnes de l'Église. Celle-ci fut plusieurs fois brûlée ou détruite en partie (pendant la guerre de 100 ans). Les voûtes sont du 15ème siècle, ornées au sommet des armoiries des familles nobles de la paroisse qui contribuèrent à l'entretien ou à la réparation de l'Église. La nef a été simplement plafonnée après la dernière destruction ; la nef de la Sainte Vierge, autrefois chapelle de La Trinité, s'arrête à la hauteur de la base du choeur de la nef principale par les quatre gros piliers du clocher. Un plan datant de1739 porte la trace d'un bas-coté aussi long que la nef, avec la mention " qui a été comme,cé, et n'est pas achevé". Aurait-on autrefois les traverses et manqué de fonds pour les terminer, ce qui s'est produit en bien des cas, même illustres? Des colonnes sont à demi prises dans le mur de coté de la nef de la Sainte Vierge et des armoiries des voûtes se voient encore ; des fondations se retrouvent dans le cimetière lorsqu'on creuse à cet endroit. Outre les fonds baptismaux, l'Église contient encore de fort belles boiseries. l'Église fait partie de la paroisse de Coulommiers et accueille parfois l'office ainsi que des cérémonies de mariage.

Les lavoirs d'Aulnoy : Les lavoirs des différents hameaux ont été, pour la plupart, restaurés dernièrement. Ils font partie du patrimoine du village et sont considérés comme tels par les Alnaysiens. Chaque hameau est fier de son lavoir.
  • La Roche : Le lavoir de La Roche a été restauré et est situé au milieu du hameau. Il se compose de deux abris couverts séparés par le carré d'eau. Les ouvertures qui ont été protégées par des grilles sont orientées dans l'axe nord - sud.
  • Le Bas Mesnil : Le lavoir du Bas Mesnil est constitué d'un coté couvert et d'une pièce d'eau accessible sur trois cotés. Le quatrième coté donne sur la route.
  • Le Bourg : Le lavoir du Bourg a été été restauré en 2010. Il composé de quatre cotés couverts. Il est donc entièrement fermé sur lui même et est peu visible depuis la route du bourg.

Les Grandes Demeures : Une particularité de notre village provient des nombreuses demeures de caractère qui composent les différents hameaux. De la pure maison briarde au château ou à la maison de maitre, le village compte de nombreuses habitations remarquables. Nous vous en présentons ici quelques unes :
  • Château de La Houssière (ou château d'Aulnoy) : est composé d'un grand parc et d'un château de forme antique flanqué de quatre tours et entouré de fossés. Quelques personnages, firent à cet endroit leur demeure, faisant hommage au Comte de Champagne : Robert d'AULNOY en 1171, Thomas d'AULNOY ou de la HOUSSIERE en 1250. Ce dernier détenait, comme l'ayant reçu du roi, la maison de la HOUSSIERE. En 1516,Germaine de Foix, soeur de Gaston de Foix, seigneur d'Aragon et dame de Coulommiers érigea en fief, avec tous les droits de  haute et basse justice - dont celui d'élever un gibet patibulaire à deux fourches - et de cens, la terre de la Houssière, en faveur de son notaire,  Jehan de Beldon, pour le récompenser de ses bons et loyaux services. Il entra en jouissance en 1518. De cette époque datent quatre tourelles situées aux angles des fossés. Jehan de Beldon et sa femme Huguette de Quincampoix en jouirent paisiblement ; à la mort de celui-ci le domaine fût partagé en deux. Le château et quelques terres passèrent à un Monsieur Charron appelé Messire de Verdelot, dont le fils le posséda en 1602. Jean de Bragelongue en hérita en 1648 et vendit cette part en 1659 à Philippe de la Motte Nereliessart. L'autre partie resta au petit fils de Jehan de Beldon, Louis Le Bègue (aveu de 1612). Son fils François céda cette partie à Philippe de Rémy en 1626. Charles Ansoin acheta ces terres en1653 et les légua à sa fille Anne dont le mariage avec Philippe de la Motte Merellessart reconstitua le domaine dans son état primitif ; mais les deux filles de Philippe, demoiselles Marie-Anne et Anne Angélique vendirent le fief de la Houssière en 1682 et 1683 à Martin Gaullier,écuyer, Lieutenant d'artillerie du département de Metz et à sa femme Marie Desnoyer (celle-ci est enterrée à l'Église ainsi que plusieurs enfants). Dès 1720 son fils Charles Martin Gaullier vend le fief à Nicolas François Dupin, conseiller du roy, agent de change, banque et finance, mais ce dernier revendit la seigneurie dès 1750 à Messire Louis de Mayo, Chevalier, Conseiller du Roy en son conseil, Procureur Général du Conseil de la Reine et y devant Conseiller du Roy en sa cour et parlement et grand-chambre. Celui-ci devint un seigneur important, ayant peu à peu acquis toujours à Aulnoy, un des fiefs de Bois Gautier, la ferme du Haut Mesnil (1773), les droits de haute et basse justice etcensive du Petit Bois Gautier, des parties de Chantemerle, la ferme de Saint Amand, le fief du grand Arrangeon et des fiefs dans les communes voisines. Il exploitait lui-même la ferme de Saint Amand. En 1809, Monsieur François Louis de Mayou, fils de Louis de Mayou vendait Aulnoy (l'ancien manoir de la Houssière, les terres en dépendant et Saint Amand à Bonnaventure François, Baron de Charnacé. Depuis cette date, la propriété est demeurée au sein de cette famille et a été revendue deux fois par la suite.                                                                                           En 1892, Madame Paul de Charnacé, née Lorière fit faire de grandes réparations et améliorations à l'Église, déplaçant et bâtissant la sacristie, faisant rétablir les fenêtres de l'abside et de la chapelle de la Sainte Vierge. Le parc a été fortement endommagé le 26 décembre 1999, lors de la grande tempête, tout comme toutes les forêts et bois environnants.
  • Château du Ru : Cette demeure tient son nom du Ru Rognon, affluent du Grand Morin, est entourée de fossés remplis d'eaux vives. l'histoire raconte que "En 1592 le sieur Vitry Rentigny, capitaine de Meaux, partit au matin de Meaux avec avec sa cavalerie composée de 120 hommes dont les arquebusiers à cheval, 200 fantassins et environs 600 Espagnols venus de Lizy avec quelque cavalerie, une des six canons que les Espagnols avaient laissés à Meaux, et une moyenne pièce appartenant à cette ville, dans l'intention d'y prendre par force le château du Ru dans la paroisse d'Aulnoy, dans lequel était le capitaine Bobé, lequel ne fut point trouvé dedans, n'y ayant laissé que dix à douze soldats, qui ouvrirent ce château, furent faits prisonniers et emmenés à Meaux. Après cette rédition, le pont-levis du château fut rompu, ainsi que les deux flanquiers et les deux pièces de canon furent conduites au faubourg de la porte de Meaux de Coulommiers, dans lequel l'infanterie légère logea. l'intention de sieur de Vitry Rentigny était de faire quelques entreprises sur la ville ; mais il trouva les habitants si bien sur leur garde, qu'il en délogea le lendemain, après avoir pillé le faubourg, et emmena avec lui lesdites deux pièces de canons.
  • Centre médico éducatif de Villers Il est composé d'un parc de XXX hectares.
  • Ferme de Bois Gautier  : cette ancienne ferme est une bâtisse typique de la région. Il s'agit d'une ancienne ferme fermée. Elle est visible sur la route de Coulommiers à Jouarre.
  • Ferme Le Charnoy

Les fermes garantes de la ruralité de notre village : les fermes d'Aulnoy se répartissent sur l'ensemble du territoire communal. Leurs exploitants nous permettent de vivre au rythme des saisons.
  • Chantemerle : Lieu dit, la ferme de Chantemerle accueille également les chevaux reproducteurs des haras nationaux.
  • La Grange-Justin.
  • Le Fayet.
  • Ferme de Villers.